"Chacal", parcours minutieux des préparatifs d’un attentat contre un chef d’état, par un tueur mécanisé, sans chaleur, tout en ne possédant qu’une sensibilité microscopique, détient l’efficacité d’un processus déterminé, appliqué à la lettre sans états d’âme. Le traitement est aussi froid que le tueur est beau. Seule la mission accompagnée de la validation de chaque degré de son exécution compte. Ceci n’élimine pas la casse, des innocents en font les frais.Le cogito policier, en traque contre un professionnel du contrat, est à son paroxysme. Une course contre la montre entre un système répressif et un exécutant mandaté s’égrène, le temps d’un unique rendez-vous entre un prédateur déterminé et une proie mise en danger par la cérémonie et le protocole."Chacal" expose brillamment les contenus procéduriers nécessaires à l’application, ainsi qu’à l’opposition en parallèle d’un assassinat commandité. Un double confrontation interne, en miroir, où chaque camp doit prouver la valeur de sa manière de faire par une protection parfois laborieuse et administrative, en lutte contre la rigueur d’une entité robotisée.