Aujourd’hui c’est jour de lessive dans ce domaine cossu où sur fond de cœurs asséchés, jalousies, mensonges, frustrations et dissimulations vont s’affronter par l’intermédiaire d’une famille en décrépitude, sous les yeux d’une marmaille criarde et provocatrice. Maggie la chatte, curieusement embellie par l’abandon lutte pour reconquérir un mari homosexuel refoulé, au tiers de sa capacité physique, imbibé par le contenu d’un verre constamment reconstitué.Aucune descendance ne pointe à l’horizon, dans un contexte ou implorations et indifférences se succèdent à rythme soutenu. Les grossesses inexistantes font de l’appareillage enfantin des monstres sans coups perturbateurs et insolents.Le climat est âpre, de la cave au grenier tout le monde se livre, s’affronte sous les yeux d’un mort-vivant soudainement requinqué par les reproches d’un fils égrenant le contenu d’un passé, sans amour paternel.Cette joute époustouflante de bout en bout révèle des cœurs meurtris, livrant en permanence des rivalités et des blessures profondes, que l’alcool se charge de colmater à chaque instant.L’ambition, l’absence et l’égoïsme d’un père condamné ont laissé des traces sur une progéniture en révolte, privée d’un chêne sécurisant et protecteur.Un manque additionné à la non cicatrisation d’une perte festive, perturbant la normalisation sexuelle d’un sportif de haut niveau, dont les pensées dissimulées préfèrent restaurer l’ambiance des douches et des sorties d’antan entre copains, plutôt qu’un mariage conventionnel privant un casse-cou de la promiscuité masculine et de l’émoi du terrain.Maggie la chatte, sur le gril, aux portes de la dépression, ferraille sur tous les fronts avec comme espoir d’oasis un apaisement conquis par l’épuisement de troupes, vaincus par la douleur, n’ayant plus la force de lutter.Ceci ayant l’avantage suprême d’offrir à certains une remise à niveau de fin de parcours.