Nu, on l’est tous plus ou moins face à l’absurdité de l’existence. Il n’est guère que l’amour qui réchauffe un peu. Du coup, quand on est dépourvu de toute capacité à en donner et à en recevoir, on est encore plus nu, encore plus dépourvu, encore plus démuni face à la vie.Mais de là à devenir aussi cyniques, sadiques et pervers que ces deux tarés !! D’accord, ils souffrent, sans doute depuis trop longtemps et veulent faire partager cette sensation avec le monde entier. Histoire de se sentir moins seuls. Mais à quoi bon être aussi abjects ? On a envie de les rouer de coups, ces mâles qui ne savent faire que mal. Ou de les émasculer. Leigh s’est arrêté à la première option, ne faisant qu’ébaucher la seconde. C’est presque dommage. D’autant qu’en face de ces salauds, les femmes ne sont qu’amour. Amour facile, amour (é)perdu, amour triste, amour soignant, amour aveugle, mais amour toujours.Que te dire de plus ? L’interprétation est carrément époustouflante. Ce film a une couleur glauque, une mélodie douce-fataliste, un goût extra dry et énervant.