Second long métrage de Dominique Delouche, fort mal accueilli par le public de l'époque, beaucoup plus épargné, apprécié par la critique cinématographique, qui reste avec le temps une création controversée, et toujours controversable. En équilibre instable entre des propos éthiques proches d'un rigorisme janséniste et une sourde incitation à l'abandon des sens et des barrières moralisantes, souvent plombé par un esthétisme malhabile et pesant, l'oeuvre exsude une fabuleuse et monstrueuse probité, hélas toujours bridée dans son expression et ses pudeurs cinématographiques. En fait, une réalisation rare et frileuse qui aurait pu devenir exceptionnelle, irritante au possible, manquant de courage dans la démesure et la radicalité, se cantonnant nettement dans une réalisation allusive, prude, maniérée et cotonneuse.