Comment passer des jours tranquilles, non pas à Clichy -n'en déplaise à Henry Miller- mais au Brésil ? Il suffit en fait d'une étroite complicité entre un employé d'une banque britannique et un fabriquant de petites effigies de notre symbole national, la Tour Eiffel. Nous avons donc en place, un duo qui se révèlera particulièrement efficace dans son projet à priori farfelu, s'adjoignant deux associés pour le gros oeuvre. Dès que le mirifique chargement d'or se retrouve dans leurs mains, le précieux métal sera fondu dans des moules, reproductions parfaitement exactes du célèbre monument. C'est peu dire qu'Alec Guinness est toujours aussi génial, avec son flegme typiquement british et son délicieux humour pince-sans-rire. Il ne faut bien sûr pas s'attendre à pousser de gros rires tonitruants ni a des éclats irrésistibles et bruyants. Non, ici tout est finesse, demi-mesure et sourires. Un vrai régal d'esthète de revoir cette oeuvre exquise qui me semble-t-il bénéficie enfin d'une nouvelle sortie nationale, avec quelques autres comédies du genre.