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LES INCONNUS DE LA TERRE-1961-
Court-Métrage
Nationalité : France
Durée : 0h35
Themes
Milieu rural
- cinéma français -
Représentant(e)s du culte
- cinéma français -
Réalisation : Mario RUSPOLI
Scénario : Mario RUSPOLI
Voix Uniquement
Récompenses
- Prix de la Critique Internationale Tours 1961 .....
Visa d'exp. : 25167
Résumé
Des terres pauvres, arrachées de force et en sueur aux roches et au calcaire, qui ne gardent pas l'eau, toujours en sécheresse et en sclérose, une vision acerbe et fréquente de la Lozère où une poignée d'irréductibles paysans, entre pauvreté endémique et tenaces superstitions, tentent de survivre à l'ingratitude de la nature et aux sarcasmes des saisons. Sur le vaste causse Méjean, le septuagénaire Contastin, depuis des années veuf, qui perpétue de génération en génération, le rugueux métier de berger, nous évoque le cheminement classique de son existence, entre une famille trop nombreuse, l'obligation de travailler dès l'âge de sept ans, la mobilisation de 1916 et des années de moissonneur servile chez des patrons exigeants. Parmi eux, un instituteur agricole qui enseigne quelques nécessaires rudiments agraires, en itinérance, à des enfants qui apprennent lentement le bienfait des prairies temporaires et le bénéfice des outils mécaniques. Alors que François Beaufils et sa famille survivent vaille que vaille dans l'élevage de vaches et de cochons, un peu plus loin, à "la ferme des trois hommes" sur les flancs du Mont Aigoual, trois frangins n'en finissent pas de songer à quitter ces terres inhospitalières et partir pour s'établir en ville. Dans l'Aubrac, un homme exerce l'ancestral métier de défricheur, qui avec ses deux boeufs attelés, dégage une végétation envahissante, principalement de vastes étendues de fougères, pour quelques cultivateurs en manque d'espace et de terrains...
"Il n'est pas facile de parler des paysans pauvres : ils sont trop misérables pour être romantiques, et comme ce sont tout de même des propriétaires, ils n'ont pas le prestige politique du prolétariat ; c'est une classe mythiquement déshéritée. Sur ce sujet à la fois ingrat et brûlant, Ruspoli a su faire un film juste, qui tout à la fois éclaire et séduit"
                                                       (Roland Barthes).