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L'ILE NUE-1960-
Nationalité : Japon
Titre VO : Hadaka no shima
Durée : 1h33
Date de sortie en France : 29/11/1961
Genre : DRAME
Themes
Réalisation : Kaneto SHINDÔ
Scénario : Kaneto SHINDÔ
Prise de vues : Kiyomi KURODA
Musique : Hikaru HAYASHI
Récompenses
Grand prix du festival de Moscou 1961 .....
Distributeur : Films Sans Frontières
Visa d'exp. : 25333
Résumé
Une pauvre petite famille paysanne sur un anonyme petit îlot au Japon doit quotidiennement lutter afin de trouver l'eau nécessaire pour faire pousser ses maigres plantations. Heure après heure, jour après jour, la vie du couple est rythmée par les mêmes gestes simples qui conditionnent leur délicate survie. Cet ordre semble-t-il inaltérable est perturbé par la mort d'un de leurs enfants. Pour un temps seulement. Le chagrin n'est pas de mise quand la survie est en question.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 19/20
Sublime et poétique, un inoubliable film presque muet, qui bouleverse et déchire profondément par sa beauté rigoureuse et sa puissante sensibilité.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 17/20
Survolé à l'adolescence à la télé, mais pas su l'apprécier à l'époque (trop soporifique pour les jeunes ribouldingues !). Revu adulte en 2007, le dvd avec "commentaire audio", un dialogue assez captivant affiché en bas de l'écran, infos tout à fait bienvenues pour relancer l'intérêt aux moments où il peut être tenté de se relâcher... Ce film-miracle, à budget infime, est une épure exceptionnelle sur le plan du son (bien qu'il n'y ait pas de dialogues) et des prises de vue (décors naturels, le noir et blanc fait la part belle aux nuances, et il y a une infinité d'angles pour montrer l'île, le continent, les personnages en va-et-vient). Les gestes et les bruits ambiants tiennent lieu de langage, on s'y fait assez vite. Cette ritournelle, lancinante, avec quelques variantes mais toujours en parfait accord avec l'image, à tel point que l'absence de musique crée une sensation d'écho dans la tête du spectateur. La vie enfantine est dépeinte comme la seule qui vaille, ces petits qui courent atténuent l'aridité du film. Car on est suffoqué par les contraintes des parents qui ont l'air de prisonniers volontaires de leur île, de leur eau au compte-gouttes (en dehors des soins aux enfants, les deux adultes à part un bain visiblement bienfaisant, une baffe et quelques larmes ont le boulot pour seul lien)... La perte d'un enfant passerait presque pour une délivrance face à pareil héritage. Tout en étant envoûtée par la beauté de l'ensemble et la tristesse qui s'en dégage (encore plus déchirant le fait que cette île soit proche d'Hiroshima), j'ai tout de même osé penser : joli cadre, jolis angles... Mais, dans les années soixante, que diable n'ont-ils créé un système de distribution d'eau plus malin que ces allées et venues incessantes afin de vivre peinards sur leur p... d'île ?