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DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES-1972-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : The effect of gamma rays on man-in-the-moon marigolds
Durée : 1h41
Date de sortie en France : 30/05/1973
Genre : DRAME
Themes
Affiche du film d'origine polonaise
Réalisation : Paul NEWMAN
Scénario : Alvin SARGENT
Inspiration : D'après une pièce de théâtre de Paul ZINDEL
Prise de vues : Adam HOLENDER
Musique : Maurice JARRE
Distributeur : Fox
Visa d'exp. : 41107
Résumé
Béatrice Hunsdorfer, grinçante et grincheuse veuve dans la quarantaine, mène une existence saumâtre et frustrante, avec ses deux filles Ruth et Matilda qui subissent péniblement ses velléités existentielles. Alors que l'aînée fuit dans les émois adolescents de son âge, pom-pom girl et petit copain, avec accessoirement de récurrents cauchemars et d'impressionnantes crises d'épilepsie, la seconde, timide et fragile, s'esquive dans une sage passion pour la biologie et une discrète affection pour son lapin blanc. Et pendant ce temps, la mère s'obstine à éplucher les petites annonces matrimoniales, cigarette au bec et persiflage aux lèvres, se rêvant tenancière d'un petit restaurant, avec ou sans perruque de façade, toujours dans un harmonieux et impossible devenir imaginaire. Mais rien ne s'énonce, rien ne s'annonce pour Beatrice Hunsdorfer, ni compagnon de fortune ni petit commerce espéré et pour arrondir les fins de mois difficiles, il ne reste plus que la répétitive solution de louer une chambre à une quelconque grabataire rejetée par sa famille, pour quelques médiocres subsides compensatoires. Et lorsque la petite Matilda gagne le premier prix au concours de sciences de son école, pour ses appliquées et studieuses expérimentations sur les conséquences d'une exposition au cobalt 60 d'une culture de marguerites (une demi-vie pour cause de désintégration atomique) et que sa mère, copieusement éméchée, tristement fagotée, vient largement en retard à la consécration de sa fille, on peut se demander de quelle existence mort née et de quel anéantissement désastreux, est-ce l'éclatant triomphe ? Certainement pas celui du petit lapin blanc exsangue qui gît désormais mort dans la chambre d'une petite gamine devenue philosophe, pardonnant et murmurant : "Pourquoi haïr le monde ?".
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une oeuvre étonnante, d'une terrible et constante noirceur qui rappelle par bien des côtés l'atmosphère suffocante de certaines pièces de Tennessee Williams, à l'irréprochable interprétation de Joanne Woodward, véritablement impressionnante, dont la performance artistique s'apparente par bien des aspects à celle d'une autre "femme sous influence", l'incontournable Gena Rowlands.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Note : 15/20
Le titre du film pourrait bien décourager en 2008 à sa re-sortie en v.o. : tarabiscoté, va-t-on revisiter la période d'enc... de mouches des seventies ?... Curieux que l'annonce du décès tout récent de Paul Newman réhabilite ses propres films, tous situés à cent lieues de la stature de playboy du bon côté de la barrière américaine qu'il persistait à incarner dans les mémoires. Ici inspiré d'un livre : j'ai eu des mouvements de recul dans les portraits présentés tellement ils sont peu complaisants. Humour cruel, flirt avec le sordide, la musique de Maurice Jarre ajoutant sa part de malaise, on a peur pour les êtres vivants près de cette drôle de perruquée... L'épouse du réalisateur (Joanne Woodwards), s'amusait visiblement comme une folle à épater son homme, ce dernier croyant toujours qu'elle n'y arriverait pas : l'emmerdeuse faite femme lui va comme un gant ! Mais elle finit par incommoder à se tirer toujours d'affaire, sans trop de dégâts. Mère mortifère, si dure à regarder en face... Fort heureusement, Matilda (propre fille du couple Newman/Woodwards à la ville)qui vit dans son monde préservé du pire, vient rassurer de sa voix cosmique, désormais sépulcrale ! Les scientifiques, les poètes inclus les "barrés", les écologistes, devraient raffoler. Pour ma part, cette curieuse alchimie de Paul Newman rejoindrait les oeuvres ardues mais profondes, à voir au moins deux fois pour en accepter la face aride.
Bibliographie