Le titre du film pourrait bien décourager en 2008 à sa re-sortie en v.o. : tarabiscoté, va-t-on revisiter la période d'enc... de mouches des seventies ?... Curieux que l'annonce du décès tout récent de Paul Newman réhabilite ses propres films, tous situés à cent lieues de la stature de playboy du bon côté de la barrière américaine qu'il persistait à incarner dans les mémoires. Ici inspiré d'un livre : j'ai eu des mouvements de recul dans les portraits présentés tellement ils sont peu complaisants. Humour cruel, flirt avec le sordide, la musique de Maurice Jarre ajoutant sa part de malaise, on a peur pour les êtres vivants près de cette drôle de perruquée... L'épouse du réalisateur (Joanne Woodwards), s'amusait visiblement comme une folle à épater son homme, ce dernier croyant toujours qu'elle n'y arriverait pas : l'emmerdeuse faite femme lui va comme un gant ! Mais elle finit par incommoder à se tirer toujours d'affaire, sans trop de dégâts. Mère mortifère, si dure à regarder en face... Fort heureusement, Matilda (propre fille du couple Newman/Woodwards à la ville)qui vit dans son monde préservé du pire, vient rassurer de sa voix cosmique, désormais sépulcrale ! Les scientifiques, les poètes inclus les "barrés", les écologistes, devraient raffoler. Pour ma part, cette curieuse alchimie de Paul Newman rejoindrait les oeuvres ardues mais profondes, à voir au moins deux fois pour en accepter la face aride.