Redécouvert cette oeuvre en v.o. au ciné-club en avril 2008 : presque tout oublié, sans doute vu il y a bien longtemps au "Cinéma de Minuit" du petit écran.Certes, Fritz Lang, sans doute à cause de "M Le Maudit" qui reste sa marque de fabrique, donne toujours un peu la hantise de cauchemarder... Voici une forte houle auréolée d'oiseaux affamés, on circule ensuite du bateau à l'usine de poissons en imaginant déjà le pire.Je me souvenais de la fraîcheur de Marylin Monroe en jolie et gentille ouvrière starlette de plage et de l'inquiétant "Earl" face à une deuxième femme, belle aussi, mais altière, et comme en demande de sécurité mais avec la terreur de ne pas avoir son compte de frissons.Redécouvert son mari, ce bon gros ours presque trop tendre, si touchant avec sa petite Gloria dans les bras... On est bien dans les fifties, le "baby boom" d'après-guerre, la mentalité familiale chargeant la mère, fidèle à l'époux et au foyer quoi qu'il arrive. Passe la tentation, commune aux deux sexes mais plus mal notée si c'est Madame qui flanche. Quoi qu'il en soit, un sacré tiraillement ! Entraide féminine, plongée dans les abysses du couple, crises... Et puis, inespéré, l'enfant sauve la mise. Au souvenir de ces deux "caractères" brûlant leurs dernières cartouches mais à armes inégales, on peut se dire qu'elle a eu chaud.