Attention vous ne pourrez plus détacher votre regard de la sublime et parfaite déesse blonde et blanche, ondulant au bord de sa piscine, ou pilotant sans un voile de vent, une décapotable flambant neuve. Ceci aura l’avantage d’atténuer un jugement sévère sur cette guimauve musicale acidulée, permettant d’exhiber de somptueux intérieurs, de jolis bateaux, des robes de princesses et des costumes sur mesure, n’offrant que des clichés provocateurs et nauséabonds sur une classe privilégiée surfant sur papier glacé loin des inquiétudes du lendemain.Cette romance de midinettes bien vieillotte fait figure de musée. La principauté n’est plus bien loin pour une comédienne au pic d’une beauté de la tête aux pieds presque insoutenable.Il n’y a qu’elle, rien qu’elle, dans cette niaiserie insouciante alternant scènes simplistes et opus chantés, ceci par les deux voix les plus emblématiques de l’époque qu’Elvis Presley se chargera de fragiliser quelques mois plus tard.Tout cela est insolent, une richesse désinvolte est montrée en exemple dans un contexte naïf, sans perception de la vraie valeur des choses. Des êtres sublimement beaux, oisifs et bien habillés, excitent sous le prétexte de le faire rêver la convoitise du laborieux dans une panoplie luxueuse, paresseuse, préservée de toutes contraintes."Haute Société" faire figure de catalogue, avec sur chaque page de somptueux éléments décoratifs sans âme, ne faisant évoluer que de l’ameublement sophistiqué et des portes manteaux humains aux bottes des couturiers.