C'est là qu'on réalise les bons côtés du temps qui passe ! Mick Jagger le dit lui-même aujourd'hui à Cannes à l'occasion de la sortie d'un film concernant les Rolling Stones : "nous étions beaux et stupides"... Tout ce foutoir de l'époque ramené des oubliettes, scénario hermétique, histoire abracadabrante, dialogues vides de sens et un rien "destroy"... Bêrk bêrk bêrk ! En fait, j'y allais surtout par curiosité, ayant ouï-dire d'un parfum de soufre autour de ce film. Alors pourquoi pas retrouver le personnage d'Anita Pallenberg aux côtés de Mick Jagger au faîte de sa gloire : d'abord, les deux se font sacrément attendre, perdus qu'on est dans un déluge de violence peinturlurée en rouge, et ensuite... les stars s'amènent pour jouer leur propre rôle, ici la bisexualité et l'oisiveté du matin au soir et... Un ensemble de très mauvais goût, "has been" au possible et tristissime ! Mais ce délire retrace bien les simplifications sociales des sixties, frime, recherche de sensations inédites, hommes dénaturés et femmes déjantées, soit près du lit ou dans la baignoire (cette philosophie est née de l'engouement général pour la musique anglo-saxonne, on filmait aussi les Beatles à grimacer devant les cameramen dans des scénarios sans queue ni tête, on allait voir ces films juste pour retrouver nos idoles). Une hallucination perpétuelle en réflexe à des décennies de rigidité éducative, comme ce "Performance" aujourd'hui bête à hurler ! J'aime bien mieux les Rolling Stones sur disque ou filmés (même chenus !) en concert par Scorsese.