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LA DAME AU MANTEAU D'HERMINE-1948-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : That lady in ermine
Durée : 1h29
Date de sortie en France : 07/10/1949
Genre : COMÉDIE
Inspiration : D'après l'opérette Die Frau in Hermelin de Rudolph SCHANZER et Ernst WELISCH
Prise de vues : Leon SHAMROY
Nota
Le film fut achevé par Otto Preminger, après la mort d'Ernst Lubitsch.
Visa d'exp. : 8708
Résumé
1861. Les Hongrois envahissent la principauté de Bergame et Mario, époux d'Angelina qui gouverne le pays, prend la fuite. Cette dernière descend de Francesca, la fameuse dame au manteau d'hermine qui avait sauvé la nation, en accordant ses grâces à un duc ennemi. Or, le capitaine Ladislaus, ne tarde pas à trouver la jeune femme fort attirante. Seul ennui : Mario s'est réintroduit au château, déguisé en gitan.
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 13/20
Dernière réalisation de Lubitsch où l'on ne retrouve malheureusement qu'en de trop brefs moments sa célèbre "touch", l'ensemble demeurant plaisant, même séduisant.
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
Le problème avec les films de Lubitsch, c’est qu’on emploie toujours les mêmes termes pour qualifier ses films : élégance, enchantement, ravissement etc… Cette "Dame au manteau d’hermine" ne déroge pas à la règle. C’est de bout en bout un petit bijou de film où l’indéniable talent du réalisateur côtoie le délicieux scénario de Samson Raphaelson. On a le sourire vissé au visage tout le long. A cet égard, il me semble pertinent de rapprocher les films de Lubistch de ceux du duo Powell/Pressburger. C’est toujours admirablement écrit et magnifiquement mis en image. Et puis ici, que dire de cette touche fantastico-onirique ?! La scène du rêve du colonel est un pur moment de cinéma. L’interprétation est parfaite. Le technicolor également. N’en jetez plus, la coupe est pleine. L’échec de ce film aux Etats-Unis reste un mystère.
Note : 19/20
C'est en couleurs et tout de suite accrocheur, un peu épique, toujours plaisant grâce au bon dosage de la comédie musicale et des dialogues parlés. Le manteau d'hermine laissant deviner des jambes parfaites, la sortie des tableaux comme on descend de son lit ou de son cheval, sans oublier le retour dans le cadre. Ainsi font la belle ancêtre et ses compagnons sur le mur selon les événements, le spectateur s'y acclimate sans problème, tout comme il passe de l'aïeule à sa copie conforme plus jeune et sa nuit de noces à la hussarde... On devine l'oeil malicieux de Lubitsch derrière l'agencement des intérieurs et des personnages, avec un pincement tout particulier puisqu'il mourut en début de tournage, causant l'émotion qu'on peut imaginer. Otto Preminger eut à finir le film sans le déformer ni se renier lui-même... Une réussite sur toute la ligne. Le dépaysement est total, il y a le même cadeau fait au public, c'est tellement bien fait qu'on adhère à la personnalité du colonel sans transition de la tyrannie au vague à l'âme de jouvenceau... Les deux styles combinés des cinéastes donnent une croustillante parodie mâtinée de romantisme. Un pur régal ! Jamais d'étalage de combats même si le côté chevaleresque est amplement abordé, à la place le marivaudage habituel et une scène de danse filmée avec grâce sous tous les angles possibles, à croire que tout le plateau dansait !
Bibliographie