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VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COUCOU-1975-
Nationalité : États-Unis
Titre VO : One flew over the cuckoo's nest
Durée : 2h14
Date de sortie en France : 03/03/1976
Réalisation : Milos FORMAN
Inspiration : D'après le roman éponyme de Ken KESEY
Récompenses
- Le film a été primé par cinq oscars (1976) : - Meilleur film - Meilleure mise en scène - Meilleur scénario - Meilleure interprétation masculine - Meilleure interprétation féminine
Nota
le film a été tourné dans un centre de l'Orégon et quelques patients ont participé au tournage
Distributeur : Artistes Associés
Visa d'exp. : 45633
Résumé
Croyant alléger ses conditions de détention et d'incarcération, le dénommé Randle Mac Murphy, condamné de droit commun, se fait placer dans un hôpital psychiatrique. Son comportement, volontairement hostile et agressif, le mettra en situation d'opposition quasiment permanente avec l'infirmière en chef, Miss Ratched. Séances d'électrochocs qui vont le rendre de plus en plus violent et révolté contre la "dictature" médicale, jusqu'au drame final (une radicale et vengeresse lobotomie).
Critiques et Commentaires
Critique de Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 17/20
Une oeuvre étonnante et superbe !
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Critique/Commentaire
Critiques - Commentaires Public
inconnu(e)
Oui, un chef-d'oeuvre illustrant à merveille la bêtise humaine, je parle de l'infirmière en chef et des médecins. Bêtise humaine (qui est insondable) dans le pouvoir aussi : celui des médecins sur leurs patients, celui des parents sur leurs enfants, ou celui d'une institution sur les citoyens, ou celui de la justice humaine. Si l'enfer existe, c'est la place toute trouvée pour cette infirmière en chef. Avant tout, le sujet du film est la liberté : se libérer de ses problèmes, de ses angoisses, ce que ne facilite pas cette infirmière plutôt tortionnaire ! J'ai vu ce film à l'époque où je faisais une "analyse" (non remboursé par la Sécurité Sociale) avec une psychologue du côté de chez tonton Freud, qui pour moi est nul et non constructif. Ce chef-d'oeuvre de Milos Forman, avec son scénario exemplaire, me laisse toujours une douleur dans le coeur, car il soulève une multitude de questions auprès des personnes qui souffrent. Je garde en mémoire le magnifique plan final sur la liberté, que me renvoie le patient "chef indien", sorte de chaman latent.
"Vol au dessus d'un nid de coucou" est un très beau film, malgré certaines lourdeurs dans le scénario et dans la réalisation... Jack Nicholson est tout à fait à son aise dans son rôle. D'ailleurs il semble bien qu'il ne puisse plus sortir de ce créneau...("Batman", "Shinning", "Les sorcières d'Eastwick")... Nicky ne serait-il pas capable de faire quelque chose d'autre que le fou? Mais cela ne doit pas faire oublier la valeur de ce film. L'interprétation de tous les autres acteurs est mémorable.
C'est le second film de Milos Forman aux USA, produit par Michael Douglas, qui a donc eu un Oscar du meilleur film, avant celui de meilleur acteur pour le "Wall Stree"t d'Oliver Stone. Ce qui me frappait dans ce film, c'est que le microcosme de cet établissement psychiatrique est filmé comme un ghetto ou un goulag, enfermant par conséquent un régime totalitaire.De plus, ce film est l'occasion de voir apparaître un thème qui animera les films à venir de Forman : celui de filmer des fous !Jack Nicholson est immense, dominant des seconds rôles qu'on aime tous : Louise Fletcher, Danny De Vito, Christopher Lloyd, Brad Dourif, Scatman Crothers.C'est un chef-d'oeuvre absolu, à la mise en scène parfaite.Forman adopte un classicisme de toute beauté où chaque plan, chaque rouage est pensé avec une rigueur narratrice et dramaturgique de toute beauté.
Randle Mac Murphy trouve un stratagème un peu fou pour échapper à la cellule carcérale... Etait-ce déjà un choix vraiment sensé ? Tout au long de "Vol au dessus d'un nid de coucou" la frontière entre le monde dit "normal" et les autres se fait de plus en plus incertaine. Nicholson entre à merveille dans ce rôle à la limite de la folie. Ce que son personnage avait déjà d'original par rapport aux autres, était cette non peur de l'asile d'une part, le non comportement supérieur qu'il faut adopter face aux fous d'autre part. Randle s'introduit dans le petit monde des fous.. il lui parle sans faux-semblant, organise une évasion et s'intègre finalement dans la folie en demeurant auprès de ses nouveaux acolytes au lieu de s'emparer pour lui seul de son indépendance nouvelle. Il les stimule, ignorant le traumatisme qui les a un jour détruit, et le résultat est étonnant, nouvelle preuve des progrès incroyables d'un individu même considéré comme "fou" lorsque un autre croit en lui. La fin du film s'intègre dans la logique d'une société qui a donné l'organisation répressive à une majorité dite "sensée". Bref, une oeuvre originale, forte et superbe...
Bibliographie