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Durée : 1h25
Date de sortie en France : 12/12/1924
Résumé
La célèbre cantatrice Claire Lescot donne régulièrement de somptueuses soirées auxquelles sont conviées des personnalités du monde entier, triées sur le volet avec une prédominance de la gent masculine rivalisant de séduction, d'obséquiosité et de jalousie. Lorsqu'elle leur annonce son intention de faire prochainement un tour du monde -à moins que quelque chose la retienne- chacun tente de la subjuguer pour lui faire modifier ses itinérantes intentions. Lors d'une habituelle réception vespérale, un jeune scientifique d'origine scandinave, Einar Lorsen, arrive en retard et se sentant rejeté par la dédaigneuse maîtresse de maison, simule un suicide avec sa voiture de sport afin de donner une leçon à l'arrogante égérie. Ce pseudo acte désespéré va propager une inquiétante rumeur qui risque de déstabiliser le tour de chant de la belle au célèbre théâtre parisien des Champs-Elysées. Mais bientôt un autre danger guette notre cantatrice, la violente jalousie du sournois Djora qui n'hésite pas à dissimuler un petit serpent hautement venimeux dans un magnifique bouquet de fleurs.
Critiques et Commentaires
Critique de
Jean-Claude pour Cinéfiches
Note Cinéfiches : 15/20
Mêlant sur le mode de la féerie, fantastique et histoire sentimentale, surtout dans sa partie finale, cette oeuvre étonnante, qui fut un flagrant échec commercial, marqua le triomphe de la période "Arts Déco" et influença certainement Fritz Lang, pour son génial "Métropolis". On peut noter l'exceptionnelle conjonction artistique dans la réalisation du film : le peintre Fernand Léger, l'architecte Mallet-Stevens, le couturier Paul Poiret, le compositeur Darius Milhaud, les ballets de Rolf de Maré pour un résultat pas toujours convaincant à cause d'une lourde et désuète grandiloquence sporadique, d'une interprétation frisant parfois un certain ridicule, d'un bric-à-brac souvent balourd et d'une pesante incursion sur les prémices de la télévision.
Critiques - Commentaires Public
6076
Note : 18/20
Une curiosité que cette "féérie" muette datant de 1924, oeuvre réchappée d'un naufrage et qui aurait été sonorisée et colorisée en 1986 ?... L'ensemble, cet étrange graphisme à partir duquel les scènes se déclinent, avec cette touche fantastico-scientifique, tout cela mis savamment en musique. Un peu saugrenu, mais ça réjouit le spectateur, d'autant que le cinéaste capte des expressions croquignoles de l'auditoire pâmé, il y a bien ce maharadja au regard ténébreux, qui se détache du lot... C'est quand on découvre le reptile que les aperçus de laboratoire prennent sens. Le jeune homme (timoré mais au visage assez peu amène !) n'osait pas franchir l'encadrement de la porte, silhouette pathétique face à la diva usant de ses talents de cantatrice (et on se dit qu'elle est forcément richissime pour avoir autant d'indépendance même pendant les Années Folles !). Nouvelle attitude timide répétée quelque temps plus tard, la jeune paysanne passant également avec peine la porte derrière laquelle Madame s'égosille... Morale implacable : hausser les épaules et se croire à l'abri du besoin alors que le coeur est apte à chavirer peut jouer des tours, attention.