La résurrection de l'enfant reste l'unique morceau de sensibilité de cette aventure hirsute et poussiéreuse, exécutée par des personnages violents et incontrôlables d’abord solidaires, puis s'épiant les uns les autres sur un sol torturé, au même titre que leurs visages déformés par la faim et l'avidité. Ces collines mexicaines dénudées sont le dernier jardin de quelques miséreux en bout de courses, grisés par une prospection de l'or bien incertaine, dont les efforts considérables développés en commun contre une nature imprévisible et des congénères sans foi ni loi ne sont qu'un pale rayon de soleil, au milieu d'une méfiance ininterrompue.Les raisonnements logiques s'éteignent lentement, en laissant leurs places à la paranoïa.Un rôle magnifique pour Humphrey Bogart dans un premier temps misérable, combatif et encore propre, sombrant sans espoir, suite à un mauvais choix dans le doute, le délabrement cérébral, la crasse et la folie.