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Critique(s)/Commentaire(s) Publiques de
H.G. LEE

  • LE COBAYE (1992)
    Inévitablement, on est tenté de mettre en parallèle ce film avec "Tron". Il est vrai que ce dernier fait grise mine au niveau de la richesse graphique. Or sur le plan de la nouveauté et du fond, il l'emporte largement. En voyant « Tron », on revit le boom de la micro des années 80. « Le cobaye » aurait pu être le premier démonstrateur de l'univers virtuel, mais celui-ci est relégué au plan du décor. On veut visiblement nous captiver avec une histoire à la Stephen King, ce qui ramène ce film a une bonne, mais simple illustration du procédé... Dans 10 ans, s'en souviendra-t-on ?
  • 1492 CHRISTOPHE COLOMB (1992)
    Un film qui promettait énormément de par son réalisateur, son casting et surtout son budget. La plastique ne déçoit pas : costumes chamarés, soleil couchant irréprochable, photographie à faire jaunir un Japonais... Cà ne vous rappelle pas un antécédent de Scott ? Comme pour « Legend », ce film pèche sur le fond. Le spectaculaire semble outrageusement privilégier par rapport à l'histoire. Et les acteurs : diaphanes, inexistants, à part l'excellent Depardieu qui justement éclipse tous les autres, et Sigourney Weaver qui choque les puristes par ses toilettes un peu trop sexy pour une reine catholique... En fait, on a la détestable impression de voir une oeuvre de commande, d'être invité à la contemplation d'un somptueux gâteau d'anniversaire à la gloire du navigateur. On aurait voulu une production épique, dans la lignée d'un Lawrence d'Arabie; on a juste une série de jolis tableaux sans vigueur, sans souffle. le "I remember" injustifié de la fin (en espagnol, c'eut été plus réaliste et on aurait quand même pigé !) achève de donner à ce ratage un cachet hollywoodien des plus risibles.
  • L'OEIL DE VICHY (1992)
    Le scandale était effectivement inutile, d'autant que ce film censé exposer avec force l'esprit vichyssois est encore bien trop timide. Les séquences vraiment représentatives de la propagande en vigueur sont trop rares, et l'on ronge son frein devant des actualités anodines. De plus certains passages, comme le Débarquement en Normandie rendaient intéressants les commentaires du speaker ; ceux-ci sont couverts par la radio de Londres, pour bien nous rappeler qu'il y avait la Résistance. Merci, on le savait, mais on a payé pour voir des collabos! Copie à revoir monsieur Chabrol.
  • FORTRESS (1992)
    On croyait la lignée des "lendemains qui déchantent" enterrée... C'est effectivement sous terre que se joue ce drame sympathique et très divertissant. Si l'on prend bien soin de ne pas être trop regardant sur la valeur générale du film, on ne sera pas déçu. Christophe Lambert s'en sort bien, et nous épargne ses airs demeurés qu'il arbore généralement à un moment ou à un autre dans ces films. J'ai quand même surpris un regard absent, alors qu'il mitraillait des clones giclant partout sur les murs...
  • PÉTAIN (1992)
    Tout cela est bien faible, en effet, et même risible. Pour un peu, on croirait voir un épisode de "La croisière s'amuse" ! Rien de vraiment dramatique, même dans les plus froides tueries. Pétain était-il gâteux à ce point ? Laval a presque l'air sympathique... Quant à la fin du film, on nous rappelle que le pétainisme n'a toujours pas été jugé. On ne peut manquer d'approuver après un tel mélodrame dans la lignée de "La nuit de Varennes".
  • L'AMANT (1991)
    Plutôt que de perdre son temps avec les fantasmes rétrospectifs de Duras, Jean-Jacques Annaud aurait mieux été employé sur "Indochine", qui contient de l'action et une histoire, et où son talent inégalable pour la prise de vue aurait amélioré la photographie un peu trop brumeuse de ce dernier film. A quand un nouveau film dans la veine du « Nom de la rose » ?
  • L'ANNÉE DE L'ÉVEIL (1990)
    Un des meilleurs films de "pensionnat" qui aient été réalisés, mais surtout une façon d'aborder l'adolescence qui émerveille de par sa sincérité avec cependant le souci d'une certaine pudeur (çà nous change de Doillon et Cie...). si l'on fait abstraction des scènes conventionnelles (académiques, disent certains), on ne peut qu'apprécier les quelques moments forts qui recèlent des charges émotionnelles moins factices que celles qu'on trouve dans certains Spielberg. Et une symbolique soignée... Saluons évidemment la performance de Grégoire Colin et des jeunes acteurs.
  • LA GLOIRE DE MON PÈRE (1990)
    Le cinéma français ne brille pas par ses nouveautés, de l'avis général -bien que ces dernières années on a vu passer un souffle créateur non négligeable. Mais quand il s'agit de valeurs sûres comme Pagnol, on est presque toujours assuré d'un succès au moins national, même si le maître n'est plus là. Cela s'est vérifié pour "Jean de Florette", et "La gloire de mon père" ne fait pas exception. D'autant qu'il y est question des souvenirs d'enfance, que d'aucuns considèrent comme le chef-d'oeuvre du "Marseillais". L'humour de Pagnol allié à ce magnifique studio qu'est la Provence, il ne reste plus qu'a mettre en place de bons acteurs. Yves Robert nous en présente d'excellents, qui jouent de façon naturelle, reproduisant ainsi fidèlement l'esprit de famille, nous conviant à l'intérieur de ce cercle plein de bonheur pour s'émouvoir de "ces petits riens de la vie". Bien que le jeu de Philippe Caubère soit un peu trop théâtral, on ne peut qu'être touché par la spontanéité des enfants, qui mériteraient la tête d'affiche... On rit beaucoup grâce au texte de Pagnol, mais aussi grâce à quelques ajouts au scénario et des répliques savoureuses absentes du livre, ce qui évite au film d'en être esclave. En tout, "une belle chanson de piété filiale" qui a retrouvé la vie.
  • PUMP UP THE VOLUME (1990)
    Un petit cocktail bien sympa de "Dead poets society" avec un zeste de "Good morning Vietnam". ce film, sans être un chef-d'œuvre, atteint bien son but qui est de nous divertir et de nous émouvoir. Christian Slater accomplit son rôle à la perfection et accroche immédiatement le spectateur. Comment d'ailleurs ne pas adhérer à ce ré-inventeur de la radio libre (vous vous souvenez ?). A l'issue de la projection, on ne regrette vraiment qu'une chose : que de tels pirates ne viennent plus sévir sur une bande FM bien conventionnelle.
  • LE CUISINIER, LE VOLEUR, SA FEMME ET SON AMANT (1989)
    Ce film au plan artistique est sans nul doute un chef-d'oeuvre : on imagine Jérôme Bosch derrière une caméra, ce film pourrait être de sa patte, du moins en ce qui concerne la plastique. D'un autre coté, il est évident qu'il faut être dans les meilleures dispositions pour le voir. Ce qui n'empêche pas de le voir : il est absurde de dire "n'allez pas voir...". Voyez et jugez. J'ai détesté le fond, j'ai admire la forme. et même lorsque le rejet est total, il demeure une qualité à cette oeuvre : celle d'exister.
  • ALWAYS (1989)
    Ce film n'a pas bien marché, car il fait partie des films-d'auteur-à-gros budget que commet régulierement Steven Spielberg. Un critique de "Mad Movies" a estimé qu'il méritait le succès de "Ghost", sorti plus tard. Il est vrai que la vision de l'au-delà est beaucoup plus recherchée. Le probleme est qu'on n'y croit pas (alors que dans "Ghost", "on y croit tous"). Dreyfuss ne passe pas à travers les murs aussi brillamment que Swayze. Holly Hunter est beaucoup moins féminine que Demi Moore, ce qui rend le couple moins romantique et somme toute assez bizarre. En somme, une certaine originalité qui serait appréciée s'il n'y avait pas cette tare habituelle : l'émotion-robinet.
  • INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE (1989)
    1981-1984-1989 : cette décennie aura vu naître l'une des plus grandes trilogies de l'histoire du cinéma. Le génie de Steven Spielberg et de George Lucas a donné un nom à l'aventure... Indiana Jones se présente comme un nouveau type de héros, pour qui aventure rime avec culture, qui nous apparaît successivement comme un archéologue passionné, un être surhumain et dans cette dernière croisade, comme un héros capable d'abnégation... C'est le cœur lourd que nous voyons nos aventuriers galoper vers le soleil couchant, sur l'inoubliable thème de John Williams... (07/11/89)
  • CINÉMA PARADISO (1988)
    Si je disais que ce film est drôle, émouvant, plein de tendresse, etc, je ne ferais que répéter bêtement ce que la critique quasi-unanime a crié sur tous les tons... Idem si je parlais de l'interprétation magistrale de Noiret et de son partenaire. Une réflexion qui mérite d'être discutée : les plus beaux films du cinéma ne sont-ils pas ceux consacrés au cinéma lui-même ? Bien sûr, on ne peut cantonner tous les chefs-d'œuvre dans un seul genre, mais des films tels que celui-ci et "La rose pourpre du Caire" en sont de brillants exemples.
  • LE PALANQUIN DES LARMES (1988)
    Après un grandiose "dernier empereur", ce film fait piètre figure. Pourtant, le sujet était intéressant car il nous montrait la révolution communiste en Chine non plus par les yeux des hauts personnages, mais par ceux d'une petite fille très ordinaire. Tout tourne en fait dans ce film autour de l'odieux mariage de Chow Ching Lie, alors que le récit recueilli par G Walter révèle d'autres aspects de la société chinoise comme les superstitions, le culte des ancêtres, la place de la femme ..., et met en valeur les bouleversements opérés par la révolution. Le scénario se contente de ridiculiser à outrance le mari de Ching Lie et de rendre les beaux-parents tyranniques et ignobles (leurs enfants l'étaient davantage surtout les belles-soeurs de Ching Lie). Dans l'ensemble, la description reste assez naïve et des longueurs sont à déplorer. Notons toutefois une habile reconstitution sur le plan des décors et des costumes, ainsi que la musique de qualité (Maurice Jarre oblige...). Beaucoup de moments émouvants qui ne valent pourtant pas ceux que j'ai rencontrés au fil du bouquin .
  • WILLOW (1988)
    Voilà un film qu'on a du mal à classer... Cà commence très méchamment avec une affreuse reine digne de Blanche-Neige. Puis, fuite du bébé grâce à un stratagème d'une originalité biblique. Atterrissage enfin dans un village de nabots paysans. Jusque là, Ron Howard ne nous impressionne guère. Alors, les cavaliers surgissent avec à leur tête un George Lucas bien déterminé à reprendre les choses en main... Aussitôt, un souffle épique balaye les mièvreries du scénario et on a droit à un grand moment d'héroïsme, de magie et de rire sur de magnifiques décors et une musique un peu trop prétentieuse cependant. On peut regretter un certain manque d'imagination : le héros a un style tout a fait tolkiennien, les trolls ont été pêchés à la hâte dans "2001" et la fin est trop subite. Faites donc comme moi : prenez place dix minutes après le début du film.
  • ROBOCOP (1987)
    Malgré un nom et un look très "comics" « Robocop » se situe dans la veine des grands films sinistro-pessimistes, avec leur habituel cortège de bandits impudents et surarmés auxquels un seul justicier -souvent désabusé résiste. Là où on n'attend qu'un feu d'artifice meurtrier et impitoyable, on a l'agréable surprise d'assister a un brossage culotte d'une sociéte future et américaine bien pourrie (notez la pub pour le jeu éducatif "nukem"). De la part d'un réalisateur yankee subissant la loi d'Hollywood, cela intime le respect.
  • L'EMPIRE DU SOLEIL (1987)
    Second film "sérieux", après "La couleur pourpre" pour Spielberg, qui nous ramène au temps des japs maitres du pacifique. C'est une intention louable, surtout quand on traine "1941" derrière soi... bref! Un enfant perdu et métamorphosé par la guerre est un beau sujet, et Spielberg, grand spécialiste de l'enfance, ne pouvait pas trouver mieux pour donner le meilleur de son talent. Hélas, on a bien du mal à accrocher au film qui s'égare en longueurs et sur des plans symboliques. Le jeune Christian Bale joue excellemment mais on ne s'identifie guère à lui, et l'on est encore plus paumé que lui dans cet univers embrouillé. En fait, on ne reste que pour bien s'assurer du dénouement. Les scènes captivantes sont plutôt disséminées et il est vrai que Spielberg gagnerait à demander conseil à David Lean, comme à Nagisa Oshima d'ailleurs... résultat : tout le staff, la grosse machinerie et un titre mirobolant n'ont pu empêcher le "crash".
  • PLEURE PAS, T'ES EN DIRECT (1987)
    Une occasion manquée, voila ce qu'est ce film : un créneau riche et capital, le pouvoir des médias, n'est que très insuffisamment exploité. L'accent est plutôt mis sur les péripéties sentimentales de la productrice, dont les petites crises de larmes répétées nous pompent l'air, d'autant qu'elle ne donne jamais l'impression de savoir ce qu'elle veut ! On aurait aimé voir plus en détail l'organisation du "network", son stress... pour ce qui est de la médiocrité morale des patrons, c'était inutile de le montrer, on connait... Revoyons plutôt "le 4eme pouvoir".
  • LE DERNIER EMPEREUR (1987)
    Il me semble que l'on a tout dit sur ce film superbe qui constitue un pilier du cinéma. Tableau vivant, précis, sans tomber dans l'intimisme, il doit beaucoup de sa valeur à la musique de ce génial compositeur qu'est Ryuychy Sakamoto. Se reporter d'ailleurs à la B. O . de "Furyo" pour s'en convaincre. Petit bémol : la délivrance du criquet à la fin. Beau symbole, pas très réaliste. Mais ce n'est qu'un détail.
  • LE GRAND BLEU (1987)
    Diantre! qui aura le courage de lire 18 critiques avant d'avoir accès à la mienne? Il en aura de toutes les couleurs. Du dithyrambique passionné au blasé conspuateur. Qui veut se distinguer ? J'ai vu deux fois le film, une fois pour chaque version. N'étant pas romantique, je n'ai pas subi de vague à l'âme sous-marin. J'ai simplement aimé ce film parce que j'aime la mer, j'aime les dauphins, j'aime l'extrême et je méprise les critiques de Cannes. Ce film est un monument dans le ciné français parce qu'il prouve que nous pouvons égaler les Américains, même sans I.L.M. et ceux-ci n'y ont comme d'habitude rien compris.
  • LA FOLLE JOURNÉE DE FERRIS BUELLER (1986)
    Un peu décevante, cette journée, à cause du titre français : en lisant "folle journée", on s'attend à un délire total à la "weird science". Mais il s'agit simplement du "jour de congé" de Ferris Bueller, qui fait toujours sourire, mais nous laisse insatisfait. Un héros un peu trop "Buckaroo Banzai" pour être crédible et vraiment attachant. Personnages secondaires vraiment falots... Une page pas vraiment inintéressante du teenage-book de John Hughes, il faut tout de même le reconnaître.
  • MOSQUITO COAST (1986)
    Un film méconnu, à l'insuccès immérité, mais on peut hésiter à aller le voir : outre que l'on devine une fin tragique, on voit s'ouvrir un chemin menant des espoirs les plus fous à la plus cruelle désillusion, à la folie pour ce qui est du "héros" du film. Le sujet dérange car il met en lumière la fragilité de l'homme face à une nature qu'il s'imagine maitriser seul. Allie Fox tente de remodeler un monde en faisant fi des instruments façonnés par ses congénères au fil des siècles. Il ne cesse de rejeter ce qui est en lui, est né avant lui et ne peut le quitter. Il est imprégné de la civilisation qu'il refuse et son impuissance le rend fou. L’homme est tellement instable qu'on ne peut guère s'attacher qu'à la famille torturée entre la raison et l'amour. Harrison Ford prouve son talent en ne laissant rien paraitre des héros qu'il a joués précédemment : on voit Allie Fox et non un acteur déguisé. Peter Weir sait si bien nouer le drame familial que les images superbes sont presque superflues (mais ce n'est plus un novice! ). Deux bons points encore pour un Maurice Jarre qui a pondu une partition magistrale et pour un River Phoenix à la carrière prometteuse.
  • LE NOM DE LA ROSE (1986)
    Une très bonne adaptation du roman d'Umberto Eco et l'un des meilleurs films qui soient. Evidemment, il ne peut contenir toute la richesse et les subtilités du livre; Néanmoins l'ambiance mystérieuse et mystique est admirablement rendue tant par les décors que par la musique. Et surtout, le message, ou plutôt l'essentiel de tous les messages de cette histoire, est transmis. Sean Connery, Christian Slater... impeccables, talentueux... comme les autres de toute façon. C'est pour moi le chef-d'œuvre d'Annaud, jusqu'à présent du moins (1993)...
  • LEGEND (1985)
    On ne peut nier le fait que « Legend » constitue une oeuvre féerique d'une rare beauté plastique... tous les ingrédients visuels sont réunis pour en faire un spectacle merveilleux. Mais l'histoire manque singulièrement de fond : l'intrigue est simpliste à l'extrême et les personnages font figures de pantins stéréotypés destinés à animer le décor. On passe d'une scène à l'autre, parfois, sans bien saisir l'enchainement... Dommage car la forme est irréprochable….
  • MAD MAX 3 (1985)
    Un destin plutôt décevant pour Max qui se retrouve sans flingue ni caisse. Il se reconvertit de façon peu convaincante en messie pour primitifs en voie de développement. Certes, Mel Gibson et Tina Turner font une composition très correcte, mais l'absence de poursuites au ras du bitume enlève tout intérêt à un film dès lors ennuyeux au possible. En se dépouillant de son cuir Mad Max a aussi abandonné son mythe.
  • RETOUR VERS LE FUTUR (1985)
    Encore un voyage dans le temps ! Vu les antécédents au cinéma, on pourrait s'attendre à une redondance malheureuse, mais Robert Zemeckis sait être original, vif et drôle, pour le meilleur (que voici) et pour le pire (« romancing the stone »). Passons sur l'exubérance agaçante du professeur Brown, et sur la pitié que nous inspire la société américaine. Christopher Lloyd est capable d'émouvoir, voire d'être bien coiffé... Michael J. Fox est tout à fait épatant, sans en faire trop et sans donner dans l'esbroufe gratuite. On peut regretter des longueurs dans certaines scènes (lorsque G. Mcfly se rebiffe contre Tannen...) alors que d'autres mériteraient d'être développées (visite de Marty déguisé en extra-terrestre chez son père). Bonne musique (forcément avec tous ces vieux classiques...). Quoi d'autre? Ah oui! Si par miracle, vous trouvez le bouquin, n'hésitez pas : il est intéressant et bien écrit (pour une fois...).
  • ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON (1985)
    OU SONT LES MINES DU ROI SALOMON? ON N'EN PERCOIT QUE QUELQUES BOUTS DE QUARTZ MAL TAILLE. UN CONSEIL : REPASSEZ-VOUS LA VERSION HOLLYWOODIENNE, QUI PROVOQUE AU MOINS UN MINIMUM D'INTERET. QUANT A RICHARD CHAMBERLAIN, IL EST MIEUX EN CASANOVA EFFEMINE QU'EN REMAKE DE DOC SAVAGE VERSION 14-18...
  • LA DÉCHIRURE (1984)
    Pour ses deux premiers films, Roland Joffe nous sert des chefs-d'oeuvre... « La déchirure » n'est pas seulement une habile reconstitution historique des évènements au Cambodge, ou un superbe documentaire sur la souffrance de son peuple, c'est aussi un hymne à l'amitié entre les hommes. Cette histoire n'est pas seulement authentique : elle apparait vraie grâce à la remarquable réalisation et au jeu très naturel des acteurs. Un cauchemar s'achève sur une vision de bonheur, à l'inverse du second film de Joffe "Mission", lequel insiste sur la puissance latente mais réelle des pacifiques.
  • INDIANA JONES ET LE TEMPLE MAUDIT (1984)
    Ce film se démarque évidemment de la grande aventure au grand vent du désert. George Lucas le voulait ainsi pour montrer le héros pris au premier degré : le professeur, bien que déjà célèbre, n'a pas encore acquis la gloire que la découverte de l'arche lui confèrera... Aussi c'est un aventurier meurtri, envouté et trainé dans la boue qui tient le premier rôle. Indy est donc un héros physique, par opposition à son père. Sa vraie face d'archéologue ne renaitra vraiment que lors de la quête du Graal: lorsque Indy abandonnera son cynisme et son scepticisme caractéristiques. Ainsi dans ce film, Indy nous montre ce qu'il était, comme l'a fait justement remarquer la critique précédente. En tout cas, les ingrédients du vrai film d'aventure sont réunis : le héros musclé et un peu macho, la compagne délicate et précieuse, et le gamin débrouillard. Ajoutons un dépaysement bien plus grand que les deux autres, des scènes anthologiques magnifiques (poursuite dans la mine, slalom en canot de sauvetage). Le fantastique est au rendez-vous, et l'humour d'ensemble refroidit ses excès. Bilan : deux heures, c'est trop court...
  • UNE CREATURE DE REVE (1984)
    Les films du style "délire total", ou on adore ou on déteste. Ca dépend d'une multitude de facteurs : mon acteur préféré y joue-t-il, quel en est le réalisateur et surtout quel est mon degré d'humour et quel est celui qui me va le mieux. Tout le monde semble vilipender la minceur du scénario. John Hughes a un style qui prime toujours sur l'histoire. Il faut donc s'attarder d'abord sur les spfx, bien sûr, mais aussi sur le trio d'acteurs qui disjonctent totalement. Si l'on est "jeunesse conformiste", on n'aimera pas Hughes et surtout pas "Weird science".
  • LES AVENTURES DE BUCKAROO BANZAÏ DANS LA HUITIÈME DIMENSION (1984)
    La montagne qui accouche d'une souris vous connaissez et cela s'applique parfaitement à ce film. Le début est assez excitant et atteint son paroxysme lorsque B.B. (Buckaroo, pas Bardot!) traverse la montagne. Il en sort indemne, mais pas le film qui sombre dans la débilité la plus incroyable : d'abord qu'est-ce que c'est que ce héros qui sait tout faire et qui est apparemment plus connu que le pape? et ce méchant qui espère nous impressionner avec son délire neuro-électrique. Sans parler de ces personnages qui emploient un vocabulaire pseudo-scientifique avec tout le sérieux possible. Bref, encore de la peloche gaspillée !
  • RUE CASES-NEGRES (1983)
    Les bons petits films, c'est rare... surtout lorsqu'il s'agit de cinéma français! Mais ce film très coloré, qui respire les Antilles, dramatique sans être pessimiste ou ennuyeux, m'a tout de suite conquis... La Mostra de Venise lui a octroyé le Lion d'Argent, qui aurait dû être d'or comme le soleil sur les champs de canne. Enfin, l'essentiel est qu'on l'ait reconnu pour ce qu'il était : une satire de l'impérialisme des années 30, mais qui ne se préoccupe pas de la politique, seulement de la société.
  • L'ÉTOFFE DES HÉROS (1983)
    "L'étoffe des héros", c'est d'abord un livre de T. Wolfe, intéressant pour ses anecdotes, mais d'un style détestable. Le film est intéressant pour ce qu'il met en lumière des coulisses d'une conquête qu'on imagine sans taches. Belle caricature des politiques et des reporters (dont les flashes évoquent un nuage de sauterelles). Mais çà tourne à la parodie et au ridicule : on veut rendre aux héros leur face humaine, aux politiques leurs vrais mobiles, tout en laissant un caractère héroïque au tout. Résultat : les Américains dans ce film sont de parfaits imbéciles (il suffit de voir Johnson trépigner dans sa voiture et Werner von Braun tatillon). Mais comme le ton du film tend à ironiser, tout cela est noyé dans la sauce de premier choix d'ailleurs : le mur du son, les décollages de Redstone et le programme Mercury. Et cette splendide découverte de l'orbite terrestre avec un Ed Harris rayonnant d'angélisme. Et une musique bien héroïque, celle-là.
  • KRULL (1983)
    L'heroic-fantasy : voila un genre qui pèche généralement par un manque d'originalité. On a beau se creuser la tête pour inventer du neuf, ce sont toujours les mêmes références qui resurgissent (voyez « Willow »). Ici cependant, Peter Yates a for& plus profond, sans trop se soucier des fondements de la vraisemblance et muni d'un capital confortable. Il en extrait un scénario original, surtout par le fait qu'il confronte des adversaires de gabarit inégal : le héros en harnais médiéval contre le tyran interstellaire. On ne s'étonne donc pas que la piétaille se fasse décimer par les envahisseurs (qui se fournissent en épées chez Darth Vader...).Heureusement l'arme secrète existe : le glaive, qui a ceci de particulier qu'il ne ressemble en rien à l'épée du même nom. Dès lors le suspense est lancé, et on reste pour savoir comment le beau K.Marshall à l'eau de rose va rejoindre sa belle dans une forteresse qui change d'adresse tous les matins. On nous le montre à travers de sublimes effets spéciaux. On sait déjà qui vaincra, et Colwynn jr règnera sur la galaxie (son père aura du boulot pour passer d'une société féodale à une civilisation cosmique!). Peu importe, nous avons eu droit à un grand moment de merveilleux et d'héroïsme, ce qui se fait rare...
  • CONAN LE DESTRUCTEUR (1983)
    « Conan le barbare » (le film) était sombre, sanglant et absolument ridicule de par sa fixation obsessionnelle sur les bas instincts et l'apologie de la guerre. Mais il était encore préférable à cette séquelle qu'on devrait classer non pas "héroïc-fantasy" mais "merry melody". En effet, dans le genre comique, on fait difficilement mieux... Conan a changé par rapport au 1er film, il est plus ouvert et loquace, ce qui met en relief sa cervelle d'oiseau, car étant moins bestial, il a moins d'excuses... la contrepèterie éculée est ici parfaitement justifiée : on est en présence d'un connard bien barbant. Un bref coup d'oeil sur ses compagnons de route : un lâche qui plante ses lames par derrière, un magicien chinois qui se crispe comme un constipé lorsqu'il jette un sort, et G. Jones en amazone dont les cris de truie n'ont rien à envier a ceux de J.Capriati... la belle héroïne, soumise au début, change d'avis à la dernière seconde, et décide qu'elle ne veut pas mourir, plus pour elle-même que pour son peuple menacé. Une bonne note au passage pour les effets spéciaux (monstre et château de verre) de qualité, ce qui embellit heureusement cette farce préhistorique.
  • LE RETOUR DU JEDI (1983)
    Les troisièmes volets sont toujours délicats à traiter, et il y a beaucoup de ratages. Hélas pour « Star wars » qui n'y échappe pas. "Return of the Jedi" débute comme les autres sur un fond étoilé et des vaisseaux de l'empire. Ensuite, vient l'épisode de Jabba et cie. Et ça commence mal : des monstres tellement laids qu'ils en sont ridicules... on se croirait a un festival Jim Henson et l'action a bien du mal à venir. Scène de Dagoba : correcte et on y apprend des choses. L'apparition de Ben Kenobi nous replonge dans la pure tradition de la série. Retour dans l'espace où l'on découvre en fait d'empereur un vieillard grincheux sans rapport avec l'être mystérieux du deuxième volet. Les personnages ont perdu de leur couleur; Harrison Ford joue son rôle de façon très niaise... Scène d'Endor : belle poursuite dans la forêt puis surgissent les Ewoks : le film se saborde immédiatement. La bataille dans la forêt manque totalement de suspense, la bataille spatiale encore plus, même avec des trucages sublimes. La preuve : "c'est comme si je l'avais déjà détruit ..." dit un pilote rebelle. On ne retiendra en fait que le fantastique duel Luke-Vador et la mort de ce dernier. Le reste sombre dans la plus triste platitude...
  • BLADE RUNNER (1982)
    Ce qui ne m'apparaissait qu'un polar futuriste et un peu névrose est devenu sur l'écran géant un monument de s-f. D'abord parce que le style de Ridley Scott est avant tout visuel, et que le cinéma est sa seule dimension. Ensuite, parce que débarrassé des lourdeurs imposées par la major pour le rendre visible au public us, il ressort grandi et l'aspect poétique en est ravivé. On peut dès lors pardonner à Scott son décevant "1492", et le remercier pour cette "édition spéciale" qui n'est en fait que la seule version authentique de ce chef-d'œuvre.
  • EXCALIBUR (1981)
    Tous les vrais cinéphiles ont vu en ce film un chef-d'œuvre du film de chevalerie... humour et fantastique soutiennent excellemment une splendide épopée épique, magnifiée par la musique de Wagner... pour ceux qui crient au non-respect de la légende, je les mets au défi de ne trouver qu'une seule et unique version de la légende... A force de le voir, j'ai constaté de nombreux défauts à ce film: -Merlin utilise toujours la même formule pour sa magie; -les chevaliers sont toujours en armes, que ce soit à table ou au lit! Mais qu'importe, la dimension épique rattrape tout...
  • LE CHOC DES TITANS (1980)
    Je me souviens avec bonheur de l'émerveillement que m'avait procuré "Clash of the titans" la première fois que je l'ai vu... surtout à cause des effets spéciaux remarquables. Car aujourd'hui, je me rends compte que ce sont eux qui sauvent le film... Cette reprise -très libre de la légende de Persée n'est guère convaincante, à commencer par le héros : si son Zeus de père n'était pas là pour arranger ses affaires, le pauvre n'irait pas loin (cf. vers la fin lorsqu'il le remet d'aplomb). d'ailleurs l'arrogance du maître de l'Olympe nous énerve vite. On omet plein de personnages de la légende, pour en rajouter d'autres inventés de toutes pièces. Des erreurs mythologiques (il manque une tête à Cerbère, et Méduse n'habite pas les enfers) aux éléments grotesques (la chouette!), on est consterné... heureusement, de bons trucages (même si on montre Pégase galopant dans le ciel ce qui ne le fait pas avancer + vite) et une scène impressionnante (Méduse). Bonne musique, mais qui irait mieux a un film d'héroïc-fantasy. En fin de compte, une assez bonne réalisation et un bon petit film... pour les profanes!
  • METEOR (1979)
    J'avais vu ce film avec ravissement étant enfant, je le regarde aujourd'hui avec consternation...La critique affirmait pourtant que le scénario reposait sur des bases scientifiques. On peut en douter : si les conséquences de la chute d'un météore sur notre planète est assez bien estimée, le reste est erroné au point d'en être ridicule. Prenez les missiles en orbite : dans le "vide" spatial, ils ne subissent quasiment aucune résistance. Une seule propulsion initiale suffit à déterminer leur trajectoire et leur vitesse, qu'ils conserveront par la suite... Or, dans ce film, ils maintiennent une propulsion tout le long du trajet et devient inopérants lorsque les moteurs s'arrêtent! On peut citer aussi le vacarme que fait le météore en explosant (le son ne se propage pas dans le vide). Le méteore demeure invulnérable aux premiers et nombreux impacts, et il faut attendre les ultimes fusées pour qu'il consente à se disloquer! Le scénario est lamentable : savant manipulé et trompé, officier irascible et sectaire (qui meurt à la fin; châtiment divin), ennemis qui passent de la méfiance à la coopération spontanément. On ne cherche même pas à éviter un début d'idylle entre Connery et l'interprète soviétique (qui n'aboutira même pas). C'est vraiment faire de la catastrophe pour de la catastrophe.
  • LA GUERRE DES ÉTOILES (1977)
    Je suis sidéré de voir comme certains préfèrent au film la bande dessinée. Bien sûr, un livre est toujours plus riche qu'un film, mais est-ce une raison pour conspuer ce dernier? Mais bande de malheureux, la BD n'est qu'un misérable sous-produit du film! Même si ce scenario est plus développé; mais une BD, on prend le temps de la lire, tandis qu'un film a forcément une durée restreinte... Quant à ceux qui prétendent que l'action est prévisible et le montage des scènes déplorables, ce sont de vulgaires pseudo-cinéphiles de mauvaise foi, du même genre que les piètres critiques du "Grand bleu". Alors revenons à "Star wars"... Que peut-on déplorer? Un scénario assez manichéen, certes. Mais conte de fées interstellaire oblige... Des personnages noyés dans l'histoire et sans profondeur? Rassurez-vous, le deuxième volet comble largement ce point. Qu'on le veuille ou non, "Star wars" est un monument du 7eme art, parce qu'il a révolutionné les effets spéciaux, même par rapport à "2001"... Parce que le monde entier l'a plébiscité ... et surtout parce qu'il introduit brillamment la grande aventure cinématographique des années 80.
  • ROLLERBALL (1975)
    Le film est surtout intéressant pour le jeu lui-même. L'assortiment permet d'accumuler les éléments de violence. Le match final est particulièrement hallucinant. La vision du monde et de la société est plutôt sommaire, peu crédible comme les personnages. Les femmes en particulier ont un rôle plus que décoratif. Les décors et les costumes sont affreusement "seventies"; le centre informatique est des plus ridicules (le savant aussi ! ). en résumé, il est trop marqué par son époque et ne peut tendre vers l'universalité à la manière d'un film comme "Soleil vert", pourtant plus ancien de deux ans.
  • LE LION ET LE VENT (1975)
    De bien belles images et un Sean Connery en pleine forme, tout à fait dans le style « Zardoz ». Et pour une fois, un personnage féminin énergique, qui change des éternelles cruches horrifiées. Mais quelle sale mentalité amerloque : ce brave Roosevelt part en guerre contre le tsar et les infâmes impérialistes teutons, qui s'en prennent plein la gueule en bons boucs émissaires. Il a la délicatesse toutefois d'épargner notre bonne république... Dans ce film, on se demande qui est le héros principal, le Berbère ou le Yankee ? Tout est fait pour rendre sympathique le cavalier du désert, sans pour autant salir SM présidentielle dont la lutte se résume finalement au rejet de l'impérialisme. Aucune mention d'ailleurs à sa politique du gros bâton en Amérique centrale ... mais comme cela finit bien, on ne peut que verser une larme sur ce pauvre Sean Connery impliqué dans une telle propagande. En plus, la musique était grandiose. Dommage .
  • UN SAC DE BILLES (1975)
    J'ignore si ceux qui ont lu "Un sac de billes" ont été aussi scandalisés que moi par ce film. Ce n'est pas que les acteurs soient mauvais, mais la sobriété voulue par Doillon rend leur jeu absolument plat, et pas toujours très naturel justement. Passons sur le personnage du père, décrit par Joffo comme un homme digne et quelque peu théâtral, et qui dans le film, non seulement manque de dignité mais passe pour un imbécile aux yeux de sa famille. Les liens fraternels entre les deux enfants ne sont pas évidents; on dirait deux camarades d'école. Dans l'ensemble, il n'y a pas vraiment d'intensité émotive. Doillon n'a en fait retenu que la trame générale de l'histoire et quelques éléments du récit, qu'il a remanié à son goût. Il ne respecte pas les caractères de certains personnages (le curé de Dax par exemple). Il change complètement l'issue des événements (les deux SS du début). On assiste à des scènes aberrantes de chapardage, ou celle dans laquelle Jo avoue au pétainiste qu'il est juif (il n'aurait pas passe la nuit ! ). Et puis il y a "l'histoire d'amour" que Joffo met volontairement entre guillemets, rappelant d'ailleurs que "rien ne se passa, rien n'eut lieu, ni baiser ni serment..." Mais cela a du frustrer Doillon qui a au contraire abondé dans ce sens : une petite touche de polissonnerie pour attendrir le public sevré. Remanier un récit pour l'adapter de la meilleure façon au grand écran est une chose (Yves Robert l'a fait avec succès pour "La gloire de mon père"). Se servir du schéma général d'un récit vécu comme base pour exprimer ses vues de metteur en scène, en trahissant le fond et en modifiant la forme pour satisfaire les attentes présumées du public, c'est purement et simplement de la prostitution.
  • LES MILLE ET UNE NUITS (1973)
    Pour un amateur de fantastique comme je le suis, ce film ne pouvait que décevoir. En effet, Pasolini joue à fond la carte des sensations et de l'éros. L'amateur d'érotisme ne sera pas déçu, lui! Du sexe, on en voit partout et il y en a pour tous les gouts... Passons. Cette œuvre a le mérite de sortir des contes classiques, et veut mettre en exergue tout un univers de romance, de poésie et de sagesse. Laquelle fait bien défaut, car la plupart des héros, s'il faut les appeler ainsi, en sont totalement dépourvus, surtout les hommes, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur q.... Ce sont véritablement les femmes qui mènent entièrement la trame du film. La trame? Les trames, plutôt, car les récits gigognes sont emboîtés les uns dans les autres sans aucune pitié pour le spectateur. Le réalisateur veut de toute évidence que ce dernier se perde dans cette valse parfumée de paroles enivrantes et poétiques. Encore eut-il fallu le passionner pour l'histoire, et pour cela, rien ne vaut la magie... ou le sexe. Pasolini a préféré le deuxième et moi je préfère encore un bon vieux "Sinbad le marin"... (J'ai du choquer bien des puristes! J'attends leurs commentaires et leurs vues personnelles avec intérêt...)